Le point sur les négociations ARRCO et AGIRC, par l’Ugict CGT

Le MEDEF s’arc-boute sur son refus de mettre un euro de plus pour financer les régimes de retraite complémentaire. 

Il entérine de fait le passage d’un système à prestations définies, garantissant le niveau de la pension par rapport au salaire de fin de carrière,  à un système à cotisations définies : le niveau des prestations devrait alors être incessamment révisé à la baisse pour rétablir l’équilibre des comptes des régimes. Les salariés devraient ainsi cotiser sans visibilité sur leur niveau de vie à la retraite !

Les questions d’égalité salariale femmes / hommes, pourtant lourdes d’impacts sur le niveau des ressources, sont considérées comme hors sujet, alors que les propositions du MEDEF aggraveraient la situation des femmes en amputant sévèrement les futures pensions de réversion.

Le MEDEF persiste quant à la disparition de l’ARRCO et de l’AGIRC, remplacés par un régime unique fonctionnant sur le modèle suédois. Certes, il reconnaît que cela ne réglerait rien mais il y voit le moyen de reculer l’échéance d’épuisement des réserves de l’AGIRC, quitte à assécher celles de l’ARRCO déjà trés entamées. Cela revient de fait à faire payer une partie de la retraite des cadres par les non-cadres et à déstabiliser fortement le statut cadre.

En conclusion, un cap nouveau serait franchi si on acceptait l’inacceptable : on passerait de l’inégalité du partage des efforts entre entreprises et salariés, ces derniers étant invités à payer deux fois, d’abord en tant qu’actifs puis en tant que retraités, à une situation où seul le monde du travail serait mis à contribution, le MEDEF s’exonérant de tout effort de financement. Ceci, alors que les déficits des régimes de retraite proviennent prioritairement d’un  manque de ressources du à la faiblesse des salaires et au chômage de masse organisé par les entreprises.

La CGT et son UGICT portent des propositions précises de financement, qui selon l’analyse des services techniques de l’AGIRC et de l’ARRCO, permettent de rétablir immédiatement et durablement l’équilibre financier des régimes :

  • l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
  • l’alignement des taux de cotisation pour la retraite pratiqués au-dessus du plafond de la sécurité sociale sur ceux pratiqués en-dessous,
  • l’augmentation à 150 points de la garantie minimale de points,
  • l’extension de l’assiette de cotisation à l’intéressement, la participation et autres sommes aujourd’hui non assujetties.

Il appartient maintenant aux salariés de se prononcer.

C’est le sens d’une pétition mise en ligne le 23 mars.

4 réactions

  1. je suis cadre supérieur chez COVED (filiale 100% de la SAUR ) d’accord avec les propositions de la CGT .le MEDEF se fout du monde .Une question cependant ;les cadres ne consomment pas beaucoup plus de 50% de leurs cotisations ASSEDIC n’y -aurait-il pas là une possibilité de rééquilibrer les cotisations retraites sans trop charger la feuille de paie ?

  2. il serait intéressant de facturer les services passés »(c est a dire les services effectués avant la généralisation des caisses de retraite complémentaire soit le 1er juillet 1973 date d’obligation d’adhésion,pur tous à l’arrco. TOUTES VALIDATIONS A L IRCANTEC avant cette date ont toujours étaient payantes et jamais à l’arrco.Avant de reculer l’age de la retraite, de geler les pensions, pourquoi ne pas envisager cette solution, qui pour le retraité est plus juste et etre réglé lors du premier versement.CELA ME SEMPLE PLUS JUSTE CAR IL YA ENCORE BEAUCOUP DE PARTIES DE CARRIERES OU L ARRCO VALIDE DES POINTS GRATUITEMENT.

    a réfléchir sérieusement, et a proposer au cours des négociations

    une ex salariée agirc arrco.

  3. oui aux propositions de la CGT pour rétablir l’équilibre des régimes de retraites AGIRC et de l’ARRCO

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